Infographie d’Halloween Éducative

Sorcières, Sang et Lune : Les Mythes Menstruels qui Hantent l’Histoire

Explorez les fils interculturels qui relient la sorcellerie, les cycles menstruels et les croyances lunaires — et découvrez ce qui résiste à l’épreuve des preuves.

À travers les cultures

De nombreuses communautés ont remarqué que le cycle menstruel moyen (~28–29,5 jours) ressemble au mois lunaire (~29,5 jours). Cette coïncidence a alimenté la croyance que la lune gouverne les menstruations — et a nourri les peurs que les personnes « touchées par la lune » possédaient des pouvoirs étranges.

Lune ≈ 29,5 jours Cycle ≈ 28 jours Corrélation ≠ causation
Europe moderne précoce

Accusations de sorcellerie et « corps indisciplinés »

Dans les périodes de stress social, les personnes accusées de sorcellerie étaient souvent des femmes en dehors des normes locales. Les processus corporels — grossesse, lactation et menstruation — étaient intégrés aux angoisses concernant l’influence cachée et la pollution.

Les archives prouvent rarement un lien causal direct entre menstruation et procès spécifiques, mais la rhétorique sur l’« impureté » et la « contagion féminine » apparaît dans les sermons, pamphlets et traités médicaux de l’époque.

Traditions domestiques

Pratiques de protection

  • Accrocher des herbes ou du fer près des portes pour repousser la « magie lunaire ».
  • Éviter de fermenter, de mariner ou de cuire au four pendant les menstruations pour prévenir le « gâchis ».
  • Huttes d’isolement ou espaces de couchage séparés présentés comme une protection — parfois aussi comme une exclusion.

Les motivations variaient : hygiène, repos, pureté spirituelle ou règles communautaires.

Mythe contre réalité

Ce que disent les preuves

Mythe La pleine lune synchronise tous les cycles.

Réalité La durée des cycles varie considérablement, et une synchronisation à l’échelle de la population avec les phases lunaires n’est pas systématiquement prouvée. Des durées similaires ne prouvent pas un contrôle.

Mythe Le sang menstruel est intrinsèquement « corrupteur » ou magiquement puissant.

Réalité Le liquide menstruel est un mélange de sang, de mucus et de tissu endométrial — biologiquement ordinaire. Les affirmations de danger ou de pouvoir reflètent souvent des tabous culturels, pas la physiologie.

Mythe La menstruation révèle les sorcières.

Réalité Les accusations de sorcellerie suivaient historiquement les fractures sociales, les attentes genrées et les crises — pas des biomarqueurs.

Chronologie rapide

Instantanés à travers le temps

Antiquité : Les philosophes et guérisseurs débattaient du lien lune-menstruation ; certains conseillaient de synchroniser les remèdes avec les phases lunaires.
Cosmologies médiévales : L’astrologie et la théorie des humeurs considéraient les corps comme influencés par des « attractions » célestes, renforçant les croyances lunaires.
Ère des chasses aux sorcières : Les pamphlets et sermons décrivaient les corps féminins comme spirituellement risqués ; la menstruation était intégrée aux idées d’impureté.
19e–20e siècles, médecine : L’essor de la science en laboratoire remet en question les revendications surnaturelles, mais les stigmates persistent dans les règles d’étiquette et de travail.
Aujourd’hui : La santé publique et l’éducation se concentrent sur la dignité, l’accès et les preuves plutôt que sur les tabous — bien que des mythes circulent encore en ligne.
Sémiotique

Pourquoi ces symboles ?

La goutte : Liquide menstruel — biologie ordinaire.

La lune : Un calendrier dans le ciel ; une métaphore souvent prise pour un mécanisme.

L’étoile : Destin et fortune — systèmes autrefois utilisés pour expliquer les rythmes corporels.

Enseignements

Lire les mythes de manière critique

Repérez les correspondances. Des durées similaires invitent à des histoires cosmiques ; les preuves déterminent les mécanismes.

Séparez soin et stigmatisation. L’isolement ou le repos peut être réconfortant — la coercition ne l’est pas.

Le contexte compte. Les pratiques qualifiées de « sorcières » peuvent refléter l’hygiène, l’intimité ou l’ordre social, pas la sorcellerie.

Cycle vs Lune

Proche, mais pas identique

Cycle menstruel moyen ≈ 28 jours ; mois lunaire synodique ≈ 29,5 jours. L’écart s’accumule : après quelques cycles, la phase et la période divergent.

Résultat : toute « synchronisation » apparente tend à diverger avec le temps — infirmant les affirmations d’un contrôle lunaire strict.

Utiliser avec précaution

Contexte et respect

Cette infographie est un aperçu éducatif saisonnier. Les pratiques et croyances sont diverses ; évitez de stéréotyper une culture. Lorsque vous discutez de menstruation — passé ou présent — mettez l’accent sur la dignité, l’intimité et l’accès aux soins.

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